Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
les enfants de Léo et de Lébas de Garonne
17 août 2020

épicerie Fontaine -2-

 

 

Maman et Tante d'Anne Marie fontaine

 

Andrée Fontaine* qui est née en 1901, quitte le petit commerce familial pour rejoindre Bordeaux en 1925 où elle trouve un emploi de commise rue de La Benauge. On ne peut imaginer aujourd’hui ce que pouvait être cette artère commerçante où de nombreux piétons déambulaient et flânaient sur les trottoirs. Les ménagères du quartier faisaient leurs courses dans cette rue. Pas besoin d'aller très loin pour trouver la boulangerie, la boucherie, la charcuterie, le magasin de fruits et légumes ou l'’épicerie fine. Il faut attendre son tour dans chaque magasin. On voit passer également venant de Floirac beaucoup de gens se rendant à pied au centre-ville. On marche beaucoup en ce temps-là, malgré le vieux tram qui passe bruyamment entre les pavés.

 

Témoignage d’Anne Marie Fontaine.

« … ma tante qui est née en 1901, travaillait dans la petite épicerie de sa mère en Charente inférieure comme on disait à l'époque. Elle a trouvé une petite annonce dans un journal pour travailler dans une épicerie fine à Bordeaux qui cherchait une "commise".Puis son patron, voyant qu'elle se débrouillait bien lui a cédé son entreprise. Elle est devenue propriétaire de son magasin, de l'appartement situé au-dessus, a même  pu s'acheter une voiture. Au décès de mon grand -père elle a fait venir sa sœur un peu plus jeune, son jeune frère, mon père de 15 ans qui est allé à Léonard Lenoir et sa mère. Tout le monde ensuite a travaillé au magasin. Mon père achetait et torréfiait le café et cela embaumait tout le quartier il achetait des meules de gruyère qu'il découpait. Le beurre et tous les fromages étaient aussi à la coupe. Devant la porte il y avait des sacs de haricots et de pois cassés en vrac que l'on sortait tous les jours ; Les olives dans des bocaux, les gâteaux et les bonbons devaient être servis aux clients . Ma grand-mère de plus de 80 ans tenait la caisse et elle m'a appris à rendre la monnaie sous sa surveillance. (J'avais 12 ans)Une fois deux Anglais  sont venus dans le magasin. La commise est venue chercher la traductrice, moi, j'étais en 6ème. Le doigt sur le beurre, le jeune Anglais me disait "butter, butter" en souriant…... Eureka! il voulait du beurre. La commise était très admirative de mes connaissances.

L'épicerie ne s'est jamais relevée de la guerre. Ensuite le premier libre-service Lanoma du cours Victor Hugo à côté de l’ancien marché, a ouvert et ça a été la fin de l'épicerie fine. Mon père a changé de situation… »

  

Andrée Fontaine et sa belle soeur mèer d'Anne Marie

*à gauche c'est la Maman d’Anne Marie Fontaine et à droite, sa tante Andrée, la sœur de son père

 

 

 

 

 

 

  

Publicité
Publicité
Commentaires
Archives
Publicité
les enfants de Léo et de Lébas de Garonne
Newsletter
Publicité