le couvent
Pour cette photo des annéees trente, récupérée sur le site « habitants lieux et mémoire » animé par Hugues de Domingo, j’en appelle à la mémoire des Floiracais, mais surtout des Floiracaises, des Cenonnaises et des Bastidiennes qui on fréquentées cet édifice situé de l’autre côté du cours Gambetta, tout au bout de l’avenue Jean Jaurès, pour l’identifier. Je crois reconnaître ce bâtiment, dont nous les garçons étions exclus. Je n’ai pas un trou de mémoire mais une rareté de souvenirs. Quelques incursions ponctuelles pour des compétitions de gymnastique. Confirmez-moi les Filles, que c’est bien la bâtisse qui hébergeait des religieuses. Une bâtisse qui n’était pas pour autant un cloitre, même si une imposante murette la protégeait du regard extérieur. Les religieuses n’étaient pas isolées du reste du monde, bien au contraire, elles étaient actives et serviables. Un service piqure qu’elles fournissaient à domicile. C’étaient des infirmières avant tout. Qu’elles aient une cornette ou une coiffe de la croix rouge ça n’avait aucune importance pour les habitants du quartier (même pour les plus anticléricaux) qui faisaient appel à leur compétence et à leur professionnalisme. Leurs cornettes faisaient partie du paysage. Elles ont marqué les mémoire et plus particulièrement la mienne, qui ne peut s'empecher de les rattacher pour toujours à mon ablation des amygdales et des végétations dans le petit dispensaire qui jouxtait la chapelle Sainte-Thérèse.
Les soeurs devaient être aux filles ce qu'étaient les abbés aux garçons Leur bâtiment (Cenon) était ouvert à des activités moins viriles que celui de l’avenue Jean Jaurès (Floirac) mais étaient aussi sportives. Le club des Cadettes de la Souys s’y entrainait sous la houlette de Madame Chouillou, l’épouse de l’entraineur des garçons, qui lui, officiait côté Floirac. Deux villes sous les mêmes couleurs. Il n’y avait pas de bataille de clocher puisque nous avions la même chapelle et le même club sportif que nous partagions sans arrière-pensée.
sur cette photo de la saison 1961/62 on peut reconnaitre mon frère Raymond avec Monsieur Chouillou, lors d’une compétition de gymnastique, dans l’enceinte de ce que nous appelions familièrement "le couvent"