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les enfants de Léo et de Lébas de Garonne
9 mai 2022

la poiscaille de Garonne

 

pecheurs girondins

J’ai conservé un savoureux souvenir en bouche des lamproies péchées et cuisinées par mon beau père alors que mon épouse a gardé dans sa tête le souvenir de ces mêmes bestioles suspendues dans la cuisine égouttant leur sang dans un bol. Mémoire sélective en fonction de nos gouts et de nos sensibilités, mais quoi qu’il en soit notre jeunesse est imprégnée de Garonne. Aloses, lamproies, anguilles, pibales et plus en amont dans le temps, saumons et esturgeons alimentaient les foyers d’un complément bon marché. A la poiscaille locale s’ajoutait la morue venue d’ailleurs que ma mère cuisinait à la catalane. Une morue qui transitait par les Capus  où s’approvisionnait Fifine l’épicière du quartier pour honorer ses commandes du vendredi, jour de poisson. Du moins chez nous. Mon père n’était ni chasseur ni pécheur, du moins après ma naissance. Avant ? Je l’ignore, mais ce que je sais par contre c'est que ces activités étaient une véritable institution pour les anciens de ma commune et qu’elles ont marquées notre génération. Je me souviens d’une amie d'enfance exilée à Paris dans les années soixante-dix qui se faisait envoyer au printemps des œufs et de la laitance d’alose par son père, pécheur invétéré.

 

 

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