Lormont du Bas vers le haut
Dans la l'histoire viticole des communes des coteaux de la Rive Droite, Lormont a eu une place importante par sa position stratégique et son histoire. Il n’y a pas eu que les châteaux princiers qui ont fait la réputation de cette rive de Garonne qui fait face à celle de Bordeaux, ceux des domaines viticoles du haut Lormont et plus particulièrement celui de Génicart avaient également la côte en leur temps. Un temps d’avant le phylloxéra et la destruction massive des vignobles bordelais.
Quelques chateaux, Lormontais ont survécu aux maladies de la vignes sans pour autant empêcher la destruction de laurs vignobles. C'est le cas de Génicart dont le corps de bâtiment bien que préservé n’a eu de cesse d’être rénové, réhabilité et réutilisé dans des fonctions diverses. Cette belle et grande demeure, avec ses 60 hectares de raisin rouge et blanc, de terres arables et de prairie qui appartenait M. Duzan à été vendue et revendue après sa mort. Bon nombre de propriétaires se sont succédés avant l’arrivée d’Hippolyte Gourdon, en 1841 qui décida de rendre son cachet au Château et à son exploitation viticole. En 1857 les vins de Génicart ont été récompensés par une médaille d’or et 500 francs décernés à Hippolyte Gourdon par l’agriculture de la Gironde. En 1907 le château est acquis par M. Tricoche à qui l’on doit de nombreux travaux adduction d’eau et de distribution d’énergie électrique. Ce n’est qu’en 1911 que la propriété sera agrandie en annexant le domaine Lavergne et accueillera dans ses quelque 250 baraquements de l’armée américaine venue entre 1917 et 1919. Vendu à nouveau en 1934 à M. Arpea, le château devint la propriété de la ville de Lormont qui, en 1965, y installa le centre aéré de la ville.
Entre les vignobles du Haut Lormont et les berges de la Garonne qui s’industrialisent autour des Chantiers de la Gironde, la vieille ville faisait le lien entre modernité et ruralité avec sa redoutable côte de la route du port où les chevaux qui peinaient dans sa montée ont été progressivement remplacés par des véhicules motorisés qui au début du vingtième siècle n’en peinaient pas moins.