Cenon-Bastide du bas vers le haut

La rive droite bordelaise se caractérise par sa trilogie Garonne-plaine-coteau. Du bas vers le haut les communes de Lormont, Floirac et Bastide-Cenon se ressemblaient dans leur géographie et leur histoire d’avant la construction du pont de pierre et l’annexion élargie de leurs quais. Cenon qui a payé le plus gros tribut en cédant la Bastide aux Bordelais avait néanmoins conservé ses vignobles et châteaux, dont certains étaient des grands crus réputés: Birman, Palmer, Cypressat, Le Loret. Les vins produits à Cenon étaient appelés Queyries, Palus et côtes.

Les Queyries étaient des vins de première qualité avec essentiellement un seul cépage, Le Verdot. Ils étaient corsés, colorés, de longue durée, fins, coulants.

Les vins de Palus étaient tirés des nouvelles alluvions qui longeaient la Garonne. Connus depuis le début du XVIIIe siècle, ils étaient de qualité moyenne car ils faisaient ressortir une « essence aqueuse » due au terrain alluvionnaire.

Les vins de côte étaient en général fermes et d’une belle couleur, mais quelques fois un peu durs ce défaut passant avec l’âge. Ils servaient à corser et fortifier les vins faibles du Médoc.

Les cépages des vins de la côte de Cenon étaient le Verdot, le Malbec, le Merlot et la Vidure. Ces vins de côte ont une qualité supérieure, c’est de là que viennent les Saint Emilion, les Cenon, les Pomerol.

Photo 1 : Les vignes du château Tranchère sur le haut Cenon avec vue sur le bas Cenon et son ancien quartier Bastidien.  

Photo 2 : Le domaine du Loret fut la plus grande propriété viticole de Cenon. En 1874 elle produisait sur ses 12 hectares de vignes 82 tonneaux de vin.

Photo 3 : Les vins de Gironde en bout de l’avenue Thiers (seconde barrière).