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les enfants de Léo et de Lébas de Garonne
18 janvier 2021

la saga du pré du curé : Sainte Thérèse -2-

 

 

 LE DISPENSAIRE 

dispensaire et liens sociaux sépia 02

Inaugurée le 21 février 1932 cette bâtisse de l’avenue Jean Jaurès qui était située sur l’emplacement actuel de la chapelle Sainte-Thérèse, abritait les œuvres sociales et le dispensaire médical dont j’ai conservé un douloureux et précis souvenir que j'évoque dans le tome 1 de mémoire de jour (1947-1961) et que je reprends ci-dessous. 

 

« … elles sont penchées sur moi mais je ne vois que les coiffes blanches et biscornues qui identifient les sœurs du dispensaire. Elles me parlent doucement. Une douceur qui ne les empêche pas de plaquer avec force un masque de caoutchouc sur mon visage. Je ne peux plus respirer. Je suffoque. Mon nez et ma bouche sont pris. Pas mes yeux. Je fixe leurs visages sans crainte ni peur. Ce n’est pas de la bravoure mais de l’acceptation. On doit m’endormir pour m’enlever les amygdales et les végétations. Je ne sais pas trop ce que c’est mais je sais néanmoins que ça se situe dans la gorge et qu’après l’opération je ne pourrai manger que des crèmes et des glaces. Les bonnes glaces du père Gomez. Pour l’instant je n’y pense pas. Je ne pense à rien. Je résiste. Une résistance qui fait élever la voix des bonnes sœurs. Ça bourdonne dans mes oreilles. Ma vue se trouble. Le visage des sœurs s’efface. Pas les cornes. Elles sont nettes et blanche. Une blancheur qui ne me quitte pas. J’ai l’impression de rêver éveillé. Un rêve qui n’en est pas un. C’est la réalité. J’ai été opéré par l’homme qui écrit à une table et qui parle à mes parents. Je ne sais plus si je suis venu avec ma mère ou mon père. Les deux peut-être. Peu importe, ce dont je suis sûr c’est que je suis dans les bras de l’un d’eux enveloppé dans la cape rose à capuchon qu’on se passe de frère en frère et qui m’est revenue pour la circonstance. Des circonstances qui ne sont pas folichonnes. Il fait nuit. J’ai froid. Je suis dans le cirage. Heureusement qu’on m’on porte pour le trajet du retour. Un retour rapide. Le dispensaire n’est pas loin de chez nous. Il est à coté de l’église à une centaine de mètres de la maison  »

 

  

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Commentaires
G
Effet de mode ou nécessité chirurgicale ? Chaque époque avait ses incontournables.Pesonne n'y échappait.. Le pire a été le vaccin du BCG.
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L
J'ai le même souvenir.<br /> <br /> Patrick
Répondre
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