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les enfants de Léo et de Lébas de Garonne
2 mai 2019

ciments français

 

 

Notre ami Michel Miramon (né en 1945 à Floirac) a vécu sa petite enfance et son adolescence à deux pas de cette usine Cet enfant du quartier des ciments comme on les appelait alors, nous livre son témoignage sur un pan d’histoire de ce site que beaucoup d’entre nous ignorent ou ont oublié.

Ciments Français sépia 01

"Je ne sais plus en qu'elle année (disons vers les 50) les riverains avaient remarqué que de plus en plus, il y avait des retombées de poussière de ciment sur les toits, mais aussi sur les plantations du coin, au point que mon père m'avait fait remarquer la poussière de ciment sur les feuilles de ses vignes dans notre petit jardin. De là, une pétition a eu lieu dans l'ensemble des résidents du coin pour prendre en compte les désagréments de cette usine. Partant de là, une nouvelle cheminée a été mise en construction, car la faute venait de la première et pour des moyens de sécurité et de fonctionnement, l'ancienne était restée à côté de la nouvelle, et il n'était pas possible de la détruire...

Certes il n'y avait pas que du mauvais puisque devant l'entrée de l'usine, se trouvait une très grande place, et un terrain de jeu pour les amateurs de foot que nous étions avec des copains d'école, mais aussi (ma sœur me l'a rappelé) parfois un petit cirque d'époque et souvent familial qui venait s'installer, pour remettre un peu d'ambiance dans la rue Jules Guesde....

Cette usine faisait aussi vivre en proximité les petits commerces, la boulangerie au coin de la place et aussi le bar d'en face ou une copine de ma sœur écolière de la Souys donnait un coup de main. Elle s'appelait "Paulette Coapé"

Il y avait aussi les carrières d'extractions pour en faire du ciment, sur la route de Bouliac, un bon terrain de jeu pour le jeudi et aussi monter sur des wagonnets qui ramenaient de la pierre a l'usine. Les ouvriers nous chassaient parfois, sûrement à cause du danger. Il y avait une petite voie ferrée, qui passait au-dessus de celle qui amenait à la gare de la Souys. Mes souvenirs me font penser aussi à ces groupes de scouts, qui se rendaient à cette carrière, pour y faire de l'escalade les week-ends.

En résumé, à cette époque, Floirac et ses usines faisaient partie du paysage et on le vivait bien,même si mes parents m'avait dit un jour, qu'en patois la Souys, voulait dire la suie. "

MICHEL MIRAMON

 

 

Ciments Français Bassins Délayeurs 02

Les Ciments Français faisaient vivre bon nombre de familles qui s’étaient installées dans les cités ouvrières construites au début du siècle dernier. C’était l’âge d’or des entreprises Floiracaises qui profitèrent de la crise du phylloxéra pour acheter les propriétés viticoles à un moindre cout et s’implanter sur la rive droite Bordelaise, point stratégique des communications ferroviaires, routières et fluviales. L’usine des Ciments Français de la Souys comme la plupart des grosses entreprises de la commune possédait son propre appontement pour le transport fluvial de ses produits. 

Ciments Français appontement sur la Garonne

Nous n'avons eu aucun mal à identifier l’utilisateur de ce ponton. On peut voir sur cette photo (sinon prenez une loupe) le sigle caractéristique des ciments français que l’on retrouve sur la plupart des documents d’époque.

ouvriers au début du XX siecle

C'étaient des précurseurs de publicité industrielle et du marketing social. Sur cette photo d’un groupe d’ouvriers et de cadres de l’usine de La Souys, on n’oublie pas de mettre en avant les couleurs de l’entreprise.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
C
mon grand père a travaillé aux ciments français je me souviens que lorsqu'il se mouchait il y avait plein de ciment dans son nez le pauvre ! c'&tait dur comme boulot et ça a usé la santé de beaucoup d'ouvriers
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