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les enfants de Léo et de Lébas de Garonne
9 avril 2018

marécages et béton

 

marécages et bourbiers rive droite 02

On a du mal à imaginer dans quel bourbier marécageux pataugeaient les habitants de la rive de la droite avant la construction du pont de pierre, trait d’union entre les deux rives, initié par Napoléon 1er. Une union douloureuse qui sera consommée sous le second empire avec l’annexion de la Bastide par la ville de Bordeaux. A cette époque l’arrivée du chemin de fer avait provoqué  l’implantation d’entreprisses sur ces terres du bas qui jusque-là n’étaient pas très praticables. C’étaient les hauts de Garonne qui faisaient vivre ces communes en contribuant à la réputation des Vignoles bordelais avant l’arrivée du phylloxera. Ça c’est une autre histoire de notre histoire sur laquelle nous reviendrons plus tard. Pour l’instant ce sont les terres inondables qui nous intéressent. Un intérêt partagé. Un partage douloureux. Une amputation qui a laissé quelques traces dans les souvenirs des plus anciens. Des étangs, des patinoires l’hiver, des prés inondés et des rivières saturées que nos parents et nos grands-parents nettoyaient sans DDE. Une corvée inévitable et solidaire pour le bien-être de tous. A chaque riverain incombait sa portion de fossé à cureter.

 

 

chantier du pré de Pinçon montage 02

Dans la seconde partie du XX° siècle les palus ont été assainis et les rivières busées pour faciliter l’implantation de constructions bétonnées sur ces terres  marécageuses qui n’existent plus et sur lesquelles vous habitez peut-être sans le savoir. Si c’est le cas, je tiens à vous rassurer sur la solidité de l’ancrage des bâtiments. Le martellement incessant des interminables pieux que l’on enfonçait mécaniquement, résonne encore dans ma tête cinquante après. C’était du costaud.

 

montage immeubles bastide floirac

Costauds mais dépassés. Les immeubles des années soixante ne sont plus dans les normes du toujours plus de confort. Ces appartements qui faisaient rêver nos parents et grands-parents qui vivaient sans douches, sans wc intérieur, voire même sans eau courante, sont désormais voués au recyclage ou à la destruction. De nombreux programmes de réhabilitation remettent  au gout du jour (et du siècle) des cités et des immeubles d’une rive droite qui subit actuellement son énième grand chamboulement. Après le pont de pierre et le chemin de fer, c’est au tour du tramway de transformer sa physionomie et de changer le quotidien de ses habitants.

 

 

 

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