les Bains Douches
Les jeunes d’aujourd’hui ne peuvent imaginer les maisons et les appartements sans douche, sans télé,voire même sans eau courante pour quelques habitants du quartier Jean Jaurès des années cinquante. Les femmes et les enfants (jamais les maris) faisaient la causette (et non la Cosette) en attendant leur tour autour de la pompe publique située de l’autre côté de la place Hilaire Saura, devant la maison de Maria, au début (ou en bout selon d’où on vient) de la rue Raymond Lavigne. On se baignait dans les bassines, on se lavait la tête au broc et on faisait bouillir le linge dans les lessiveuses. La construction des Bains Douches de Floirac dans ces année-là n’était donc pas un gadget, mais une nécessité, d’autant plus que le secteur était fortement industrialisé. Des boulots salissants qui donnaient droit pour certains à des tickets, qui n’étaient pas restaurants mais "bain-douches", délivrés par les employeurs.